Le recours au bestiaire pour nommer les grandes figures du PS: Volonté de discréditer la gauche?
Invité du 13h de France 2, pour débattre avec Philippe Tesson, le professeur d'Institution Politique pour les 1ères années à Sciences Po, Olivier Duhamel, s'est insurgé contre la présentatrice qui ne cessait de rapeller que Royal avait fait revenir "les éléphants". On notera que, pour bien des sites web de droite - formation politique de Sciences Po comprises - cette bestialisation revient souvent.
Quelques extraits de l'intervention d'Olivier Duhamel
"C'est une manière de disqualifier et d'agglomérer des personalités qui existent, qui ont leur histoire, qui ont leur avenir, qui ont leur mot à dire [...] Jospin, ce n'est pas la même chose que Strauss-Kahn, qui n'est pas la même chose que Martine Aubry, qui n'est pas la même chose que Laurent Fabius. Il n'y a aucune raison de les mettre comme ça dans un espèce de grossier bestiaire."
"Encore une fois, c'est le deux poids deux mesures. Personne ne dit les "chameaux" quand on parle du retour de tel ou tel UMP [...] on n'a pas recours au bestiaire. Et puis on dit: "Formidable, Nicolas Sarkozy a fait l'unanimité de son camp"
- C Laborde: En même temps Lionel Jospin n'avait pas marqué un enthousiasme fou à l'idée de soutenir Ségolène Royal.
" Mais est-ce que Alain Juppé avait marqué un ethousiasme fou à soutenir Nicolas Sarkozy? Evidemment que NON! La droite dispose de plusieurs tendances, personalités, talents, et c'est la même chose au parti socialiste. [...] Tant mieux pour la démocratie"
Retrouvez l'interview de Duhamel, après 21minutes dans le journal de 13h de France 2