Pour un débat entre les 4 principaux candidats sur Internet ?
Les règles de la campagne fixées par le CSA sont strictes. Très strictes. Trop, même, sans doute, puisqu'il est difficile aux citoyens de se faire une idée de ce qui distingue et de ce qui rassemble les principaux candidats. La lecture et la comparaison fine des programmes est nécessaire. Mais elle est difficile à faire, nous mêmes le savons bien. Et le temps nécessaire à cette démarche, que chaque citoyen devrait faire dans l'idéal, est énorme. La campagne officielle donne aux petits candidats l'occasion de réellement se faire entendre. Tant mieux. Elle porte aussi le risque du simplisme et de la démagogie. Tant pis ?
On l'a bien vu dans cette campagne : alors même qu'il existait de profondes différences entre les valeurs et les programmes des principaux partis, le débat de fond, sur les valeurs et sur les programmes, n'a jamais réellement pu avoir lieu, malgré tous les efforts du Parti Socialiste et de sa candidate. Cette campagne, quel que soit celui qui l'emportera, ne laissera-t-elle pas l'impression de n'avoir été qu'une grande opération marketing? Espérons que non.
L'enjeu est trop grand pour que les Français soient privés d'un réel choix. Bien malin celui qui saurait dire avec certitude qui seront les deux candidats présents au deuxième tour. Or l'élection risque fort d'etre jouée dès ce soir là. Cela n'est pas un mystère.
Le programme de Ségolène Royal, nous en débattons en permanence sur ce forum. Il est bon. Et pourtant, il n'est pas assez entendu. C'est pour cela, aussi, que le PS appelle au vote utile
Non pas par mépris pour ceux qu'on appelle parfois les « petits candidats de gauche » et pour leurs idées ou leurs témoignanges, mais parce que Ségolène Royal doit disposer d'un maximum de voix dès le 22 avril pour pouvoir l'emporter deux semaines après. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote utile à gauche.
Non pas par mépris pour M. Bayrou, ni les électeurs de gauche qui ont cru qu'il représentait une réele alternative à l'UMP. Nombre des objectifs qu'il avance, nous les partageons. Nombre des méthodes qu'il propose (quand il en propose) pour les atteindre, nous y voyons des erreurs ou des mesures qui finalement serviraient les ménages plus aisés et celles des entreprises qui n'ont pas besoin des cadeaux qu'il va leur faire. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote utile à gauche.
Non pas par mépris pour M. Sarkozy, qui a fait preuve de son habileté politicienne en se faisant passer pour à la fois le candidat du travail et celui du capital. Ni pour M. Le Pen, qui, cultivant la haine et le mensonge, pourrait recommencer son « coup » d'il y a cinq ans, et, ainsi, contrairement à ce qu'il affirme, nous priver de notre propre démocratie, qui repose sur un vrai choix au second tour. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote, tout court.
Dans ces conditions, donner un vrai choix aux Français, c'est aussi, même si on peut le déplorer, leur donner la possibilité d'assister à un débat entre les quatre principaux candidats à la présidentielle dès avant le premier tour. L'idée circulait sur Internet depuis un certain temps, en particulier sur Agoravox. Internet, en effet, est le média qui peut créeer les conditions de ce débat inédit. Trois des quatre « grands candidats », interrogés, se sont prononcés en faveur d'une telle expérience.
M. Sarkozy, lui, s'y est opposé sous prétexte de vouloir respecter les règles imposées par le CSA.Prétexte, puisque les règles du CSA n'interdisent nullement un débat sur internet. Prétexte, puisque rien n'interdit de faire d'autres débats, avec d'autres candidats, avant le premier tour. Prétexte, puisque Sarkozy avait déjà refusé un tel débat avant le début de la campagne officielle, quand cela aurait été possible sans doute aucun. Prétexte, puisque, ministre-candidat, il ne s'est pas gêné pour faire péter son temps de parole depuis des mois et des mois.
Sarkozy se moque bien de l'esprit dans lequel est conçue la régulation de la campagne, et se sert d'un régularisme dont il n'est pas familier pour éviter le débat. Que craint-il donc ? Que ses contradictions n'apparaissent à la face du monde? Que le marketing ne paie plus? Espère-t-il nous refaire le sketch du 21 avril 2002 et nous voler, lui aussi, la démocratie ?
Ayons le courage d'élever le débat puisqu'il n'a pas vraiment pu passer par les medias traditionnels. Il nous reste à peine 10 jours pour le faire.
On l'a bien vu dans cette campagne : alors même qu'il existait de profondes différences entre les valeurs et les programmes des principaux partis, le débat de fond, sur les valeurs et sur les programmes, n'a jamais réellement pu avoir lieu, malgré tous les efforts du Parti Socialiste et de sa candidate. Cette campagne, quel que soit celui qui l'emportera, ne laissera-t-elle pas l'impression de n'avoir été qu'une grande opération marketing? Espérons que non.
L'enjeu est trop grand pour que les Français soient privés d'un réel choix. Bien malin celui qui saurait dire avec certitude qui seront les deux candidats présents au deuxième tour. Or l'élection risque fort d'etre jouée dès ce soir là. Cela n'est pas un mystère.
Le programme de Ségolène Royal, nous en débattons en permanence sur ce forum. Il est bon. Et pourtant, il n'est pas assez entendu. C'est pour cela, aussi, que le PS appelle au vote utile
Non pas par mépris pour ceux qu'on appelle parfois les « petits candidats de gauche » et pour leurs idées ou leurs témoignanges, mais parce que Ségolène Royal doit disposer d'un maximum de voix dès le 22 avril pour pouvoir l'emporter deux semaines après. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote utile à gauche.
Non pas par mépris pour M. Bayrou, ni les électeurs de gauche qui ont cru qu'il représentait une réele alternative à l'UMP. Nombre des objectifs qu'il avance, nous les partageons. Nombre des méthodes qu'il propose (quand il en propose) pour les atteindre, nous y voyons des erreurs ou des mesures qui finalement serviraient les ménages plus aisés et celles des entreprises qui n'ont pas besoin des cadeaux qu'il va leur faire. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote utile à gauche.
Non pas par mépris pour M. Sarkozy, qui a fait preuve de son habileté politicienne en se faisant passer pour à la fois le candidat du travail et celui du capital. Ni pour M. Le Pen, qui, cultivant la haine et le mensonge, pourrait recommencer son « coup » d'il y a cinq ans, et, ainsi, contrairement à ce qu'il affirme, nous priver de notre propre démocratie, qui repose sur un vrai choix au second tour. C'est bien pour cela que le PS appelle au vote, tout court.
Dans ces conditions, donner un vrai choix aux Français, c'est aussi, même si on peut le déplorer, leur donner la possibilité d'assister à un débat entre les quatre principaux candidats à la présidentielle dès avant le premier tour. L'idée circulait sur Internet depuis un certain temps, en particulier sur Agoravox. Internet, en effet, est le média qui peut créeer les conditions de ce débat inédit. Trois des quatre « grands candidats », interrogés, se sont prononcés en faveur d'une telle expérience.
M. Sarkozy, lui, s'y est opposé sous prétexte de vouloir respecter les règles imposées par le CSA.Prétexte, puisque les règles du CSA n'interdisent nullement un débat sur internet. Prétexte, puisque rien n'interdit de faire d'autres débats, avec d'autres candidats, avant le premier tour. Prétexte, puisque Sarkozy avait déjà refusé un tel débat avant le début de la campagne officielle, quand cela aurait été possible sans doute aucun. Prétexte, puisque, ministre-candidat, il ne s'est pas gêné pour faire péter son temps de parole depuis des mois et des mois.
Sarkozy se moque bien de l'esprit dans lequel est conçue la régulation de la campagne, et se sert d'un régularisme dont il n'est pas familier pour éviter le débat. Que craint-il donc ? Que ses contradictions n'apparaissent à la face du monde? Que le marketing ne paie plus? Espère-t-il nous refaire le sketch du 21 avril 2002 et nous voler, lui aussi, la démocratie ?
Ayons le courage d'élever le débat puisqu'il n'a pas vraiment pu passer par les medias traditionnels. Il nous reste à peine 10 jours pour le faire.
Lisez l'appel à débattre lancé par des médias en ligne et d'autres acteurs d'Internet.
Néel Travers
Néel Travers