La réponse du gouvernement au problème du logement est insuffisante

Publié le par Section socialiste de Sciences-Po


1200, c’est le triste nombre de personnes décédées dans la rue depuis 2002. En 2009, après le vote fin 2007 d’un droit opposable au logement, encore plus de 100.000 personnes vivent dans la rue et 3,2 millions de personnes sont mal logées. Il faut malheureusement que les températures descendent en dessous de 0 pour que la population et les pouvoirs publics soient concernés par le problème du logement. A l’heure actuelle, la situation des sans abris est particulièrement périlleuse. Face à cela, on observe beaucoup d’agitation de la part du gouvernement mais pas de véritables actions. Le gouvernement est confronté aujourd’hui à un double problème : la réinsertion des Sans Domicile Fixe et le relogement des personnes mal-logées. Dans ces deux cas, il ne répond pas correctement à la situation.


Christine Boutin, ministre du logement, s’agite depuis plusieurs mois sur les plateaux télévisés pour nous annoncer qu’elle met tout en œuvre pour améliorer la situation des SDF. Elle se prête aux débats avec Augustin Legrand, fondateur de l’association « les enfants de Don Quichotte ». Elle nous explique que 100.000 places sont disponibles pour accueillir les sans abri. Mais la ministre se concentre principalement sur l’hébergement d’urgence. Qu’est ce que l’hébergement d’urgence ? C’est une bataille toute la journée pour trouver une place dans un centre ; une fois arrivé dans le centre, c’est subir la promiscuité dans la saleté  avec des personnes victimes de problèmes psychologiques, d’alcoolisme; ne pas dormir de la nuit à cause de l’inconfort des lits et des autres ; être jeté le matin à 7h dans la rue après le petit déjeuner ; et recommencer le lendemain. De plus, les personnes qui ont des affaires ou des animaux ne peuvent souvent pas les emporter. On comprend alors beaucoup mieux pourquoi de nombreuses personnes ne souhaitent pas aller dans un centre d’hébergement d’urgence. Pour certains, il vaut mieux dormir dans le métro. Mme Boutin aurait alors mieux fait de se taire le mois dernier lorsqu’elle a proposé d’amener de force les SDF dans des centres pour mieux les jeter le lendemain matin à la fermeture. On note là la logique répressive de ce gouvernement qui ne pense que par la coercition. Non seulement c’est un manque flagrant de respect envers ces personnes mais c’est une preuve de la méconnaissance de la ministre de leur réelle situation.
Avant-hier, elle proposait de les recenser pour permettre aux associations de mieux faire leur travail. Ceci est encore une solution d’urgence. La vraie solution est de leur proposer un hébergement stable dans la durée. Ils pourraient bénéficier de soins, être aidés dans les démarches administratives pour avoir droit aux aides de l’Etat qu’ils ne demandent souvent pas comme la CMU ou le RMI. On pourrait aussi les aider à retrouver un emploi. L’Etat devrait aussi prendre ses responsabilités plutôt que de se reposer sur le travail des associations qui gèrent très souvent les hébergements d’urgence, les maraudes... Dans de telles conditions, les SDF iraient certainement beaucoup plus facilement dans les centres et on noterait alors une vraie amélioration de leur condition.

En ce qui concerne la situation des mal-logés, le gouvernement est encore dans l’erreur. Celui-ci favorise l’accession à la propriété alors que 3,2 millions de personnes n’ont pas de logement décent et n’ont pas les moyens de devenir propriétaire. Christine Boutin vient d’inaugurer la première maison à 15€ par jour. Cette mesure s’adresse aux personnes gagnant entre 1500 et 2000€ par mois. Les personnes mal-logées gagnent souvent des revenus inférieurs à cette somme. Ainsi, cette mesure vise encore à côté. Après l’échec de la maison à 100.000€, la maison à 15€ par jour risque fort d’être un nouvel échec et ne résoudra certainement pas le problème du logement.
Pendant ce temps, des millions de personnes vivent encore dans des chambres d’hôtels, des logements insalubres souvent à des prix très élevés pour ces dernières ou pour l’Etat. Mme Boutin risque encore moins de régler le problème du logement avec la réduction de 30% du budget du ministère du logement. Plutôt que la mise en œuvre de moyens importants pour donner à tous une habitation décente, le gouvernement préfère poursuivre les associations comme « Droit au Logement » et « Les enfants de Don Quichotte » devant le tribunal de police alors que ces dernières viennent en aide aux sans logis.
Pourtant des solutions sont possibles. Dans l’urgence, on peut débloquer des centaines voir des milliers d’appartements vacants. Ce sont souvent des immeubles de bureau inoccupés qui pourraient être réquisitionnés en entendant la construction de logements sociaux. Un moyen très simple peut être mis en œuvre pour faire construire ces derniers. La loi SRU dispose que les villes doivent contenir 20% de logements sociaux. Au passage, cette loi a été menacée par Mme Boutin qui souhaitait inclure l’accession à la propriété dans les 20%. Il suffirait de faire appliquer durement cette loi en imposant de très lourdes amendes aux villes qui ne la respectent pas. Mais de toute façon, l’objectif du logement pour tous passe obligatoirement par une mise en œuvre de moyens importants qui est incompatible avec une baisse du budget. Dans le cadre de la relance économique face à la crise, une politique de grands travaux pour construire des logements serait opportune.

Malheureusement pour les personnes en détresse, 2009 ne sera pas l’année de la fin de la précarité du logement. On peut souhaiter aux sans-abri qu’un maximum de personnes, citoyennes, leur vienne en aide et que les températures remontent. Nous défendons donc l’action des associations qui font tout pour aider les personnes victimes du problème du logement et incitions chacun d’entre nous à participer aux actions en leur faveur. Sans une pression considérable sur le gouvernement et sur l’opinion publique ces personnes retomberont dans l’oubli dès la fin de l’hiver. Mais été ne rime pas avec sécurité pour les SDF puisqu’il y a tout autant de décès. C’est dans cet esprit que la mobilisation du 29 janvier doit être la plus forte possible.

Guillaume B.

Publié dans Point de vue militant

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S
En fait nous ne tomberons jamais d'accord puisque ta réponse à tout est finalement un Etat (Ultra) Providence, ou toutes les personnes morales ou physiques sont infantilisées et non responsables (sauf les vilains riches qui ne sont là que pour payer le mille feuilles)
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E
Ma fois, je n'avais pas d'argumentaire particulier j'avoue, justes des réactions à ce qu'il se dit dans ce blog ; ce que je continue à faire, ravi de ta réponse si rapide ! Tellement ravi que je reprends ton organisation pour te répondre, tiens.<br /> <br /> 1) Tu catégorises idéologiquement mes propos un peu trop vite, je ne m’y enferme pas autant que tu m’y caricature. Dans mon idée, par exemple, les solutions aux problèmes des SDF longue durée diffèrent de celles à trouver pour les « nouveaux arrivants » de la rue, ou encore SDF de court terme. Certains sont des travailleurs pauvres. D’autre SDF pourraient avoir besoin d’un suivi psychologique ou psychiatrique pour réintégrer la société et n’ont pas qu’un problème de logement, etc. qu’on peut difficilement cantonner dans des hébergements au côté de personnes plus saine. Et comment traiter des SDF provenant de l’immigration communautaire ? extracommunautaire ? Je ne parle pas d'individualisation de la solution, mais j'avance qu'il n'y a pas un problème SDF, mais une variété de profils des habitants de la rue à cerner pour mettre en place des politiques efficaces. Il ne s’agit pas du « coaching ultra individualisé » que tu agites. Et le recensement peut être utile en cela. Mais le courant d’air Danois que nous souffle Mme Boutin n’a rien de neuf, et les problèmes des SDF constituent un serpent de mer politique. L’histoire nous montre que l’hiver passé, les mesures prises par le pouvoir politique s’éteignent progressivement … à l’échelle de l’état et des villes. Comment faire pour qu’état, villes et entreprises de transport cessent de se renvoyer la balle, et cessent l’oscillation entre hospitalité et hostilité à propos du problème SDF ? Quelle coordination à l’échelle européenne lorsque les problèmes SDF recoupent les questions d’immigration ? Les associations doivent sans cesse compenser les manques de l’action publique en la matière. Il me semble qu’il faille clarifier responsabilité et compétences des acteurs publics, qu’il faille différencier les solutions en fonction de la capacité de la personne à se réinsérer dans la société. Et pourquoi pas déléguer l’action au milieu associatif si et seulement si on débloque des moyens pérennes (et non pas quelques enveloppes ministérielles pour calmer la polémique) pour assurer cette délégation. Ce qui existe déjà au travers de quelques associations conventionnées par le pouvoir public et financées. Dernière chose et pas des moindres, à propos du problème SDF on se fixe des obligations de moyens (des millions des millions !) mais pas d’obligations de résultats (à définir !), nous ne sommes donc pas en mesure d’évaluer les politiques mises en places …<br /> <br /> 2) A propos de l’accession à la propriété, relis l’article en détail, tu t’apercevras qu’elle y est abordée. Et il me semble qu’elle entre pleinement dans la thématique logement de l’action de notre gouvernement. D’où l’intérêt d’en discuter. Et au contraire de généralités, je pense que ce sont des aspects assez peu souvent abordés, on a tendance à voir l’AP comme la fin d’un loyer à payer, et un investissement à réaliser, ni plus ni moins.<br /> <br /> 3 & 4) Quant à mes difficultés en maths qui me font tant souffrir tous les jours en me rasant ; tu me dis qu’il manque entre 400 et 600 K logements en France, je te réponds qu’il y a surtout beaucoup d’endroits où on en construit trop, se retrouvant avec du stock (dans le midi Toulousain par exemple, pour avoir assisté à la conférence annuelle des professionnels de la promotion et de l’aménagement cet été), et d’autre pas assez (l’Île de France). Pour reprendre l’aspect économique, l’offre est inadaptée à la demande, sur des marchés qui ont des localisations précises. Nombre d’agglomérations aux marchés peu tendus mais plus demandeurs que celui du Larzac se retrouvent avec une offre de programmes locatifs privés disproportionnés (intéresse-toi aux zones de tensions locatives par exemple). Aussi avant de relancer la construction à bride abattue, essayons d’affiner la programmation territoriale. Prenons l’exemple du phénomène Robien puisque c’est lui qui nous intéresse.<br /> Certes, il existe des promoteurs qui ont eu à pâtir de leur utilisation du Robien, se retrouvant avec un stock de logements non vendus. Je ne nie pas que le Robien offre de fortes garanties, c’est un de ses avantages. Ce qui me gène, c’est que l’effet inflationniste impliqué est disproportionné. Les promoteurs ont fixé des prix pour le Robien calibré sur les plafonds maximum autorisés, démesurément hauts pour certains marchés, ce qui a tiré vers le haut le prix du locatif. Les acheteurs n’ont pas agit de façon absurde, ils ont investit dans des biens fiscalement avantageux, avec un rendement intéressant, dans des agglomérations où il y avait tout de même une demande pour ces logements dont les prix étaient devenus ceux du marché. C’est l’emballement des promoteurs pour ce produit qui conduit petit à petit à une offre inadaptée en quantité. Et des associations de « déçus du Robien » de fleurir, pas pour le plaisir, ce n’est pas le type d’association à laquelle on rêve d’adhérer, non ? Bref, des questions me paraissent intéressantes : quelle pilotage et révision de ces dispositifs (en général, en sortant du cadre du Robien) par la puissance publique une fois ceux-ci lancés ? Quelle territorialisation possible de ces dispositifs ? Quid d’un effet d’aubaine ? En effet, les investisseurs n’auraient-ils pas opérés de toute façon sans ce dispositif fiscal (sachant que l’avantage fiscal ne compense pas nécessairement le delta positif engendré par ces produits). Je te propose la chose suivante : peut-être que l’Etat n’est pas l’acteur public le mieux placé pour piloter ces dispositifs. Il faut certainement les accorder avec la programmation définie dans les PLH, compétence des EPCI.<br /> <br /> J’espère que tout ceci n’était pas trop scolaire à ton goût délicat ! Et ces constats et critiques que tu dénonces, me paraissent plutôt être de bonnes questions à se poser pour analyser l’action de ce gouvernement et pour proposer des alternatives.
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S
@ Erwan dont je n'ai pas compris ou tu voulais en venir.<br /> <br /> 1/ Sur les SDF, OK rien de nouveau sous le soleil. Que préconises-tu? Fais-tu partie de cette nouvelle mouvance de Gauche qui est passée du rêve commun dogmatique au XXème siècle à la mode du coaching ultra individualisé au XXIème siècle? Chacun étant unique avec ses petits pb, il lui faut une, voire plusieurs mains pour le guider. C'est ça ta solution?<br /> <br /> 2/ Sur l'accession à la propriété, personne n'a abordé le sujet! Merci pour ton copié collé de généralités sorties de ton cours sans doute.<br /> <br /> 3/ Sur les stats, (c'est pas ton truc les maths hein?). Ben quand il manque entre 400 et 600 K logements dans notre pays, c'est quand même important de savoir pourquoi, quoi, comment, quand, ou. Sachant que la monoparentalité, la démographie, le veillissement... (voilà que je déclame moi aussi) vont amplifier ce besoin.<br /> Pour le ou qui te tient à coeur, j'en conviens et y répondais par l'aspect économique justement. Les différents acteurs financiers ne sont à priori pas assez stupide (ou tant pis pour eux) pour aller construire des villes nouvelles dans le Larzac.<br /> <br /> 4/ Cela rejoint le Robien. Si les promoteurs font mal leur boulot de localisation et de construction, la sanction risque d'être double car au delà de l'image, ils sont partie prenante dans l'aspect locatif qui est normalement garantie à l'acheteur, ne pas trouver de locataires les met directement ou indirectement dans le trou sans parler de la decennale.<br /> Après si des acheteurs sont capables d'investir dans la pierre en aveugle sans analyser la zone, voire le positionnement géographique, prendre des garanties du promoteur, se faire garantir les loyers... et se baser uniquement sur le rendement annoncé, c'est leur problème mais autant aller jouer au loto.<br /> Alors oui, il y a eu des dérives et des échecs mais globalement, la majorité des investisseurs sont satisfaits, les locataires à loyer encadré aussi dans des logements neufs, l'Etat aussi qui n'aura payé qu'une partie pour cela, l'investissement étant partagé (et surtout payé - mise initiale) par l'investisseur.<br /> <br /> Donc oui tu constates et critiques beaucoup (souvent par l'exception), tu cites beaucoup (très scolaire ça pas d'idée?), face à cette situation que tu décris comme complexe quelles solutions pour rattraper les centaines de milliers de logement manquants préconises-tu? Merci de nous éclairer de tes lumières.
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E
Première chose, en continuité de votre article, un lien vers l'édition du 12 Décembre 2008 de l'émission c dans l'air sur France 5, "Les habitants de la rue" : <br /> <br /> http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1040<br /> <br /> assez instructive quand à la diversité des situations. Je la conseille à notre ami Sharky qui semble avoir une vision assez réduite de la population de la rue. Elle est pourtant très diverse, ce qui fait justement la difficulté du problème. Les "vérités" qu'il profère ne traitent que d'une partie du problème. <br /> <br /> Deuxième chose, quant à l'accession à la propriété. Il faut être prudent sur la vision du "tout propriétaire", portée par le président Sarkozy (l'Espagne en revient, même si la comparaison ne vaut pas grand chose). Dans l'accession à la propriété il n'y a pas que le coût d'acquisition ... <br /> - D'abord l'accession n'est pas forcément pertinente économiquement face à la location au regard de l'investissement réalisé qui pourrait être placé différemment ; <br /> - ensuite, être propriétaire c'est supporter des charges et avoir des responsabilités autres que celle du locataire ; <br /> - enfin, accéder à la propriété, mais à quel bien ? sa localisation influera sur la mobilité du ménage, le coût de cette mobilité, son accès à l'emploi. Entre la situation de locataire dans un territoire dynamique et l'accession dans un territoire qui l'est beaucoup moins ... quelle situation est la plus efficiente en terme d'ascenseur social ?<br /> <br /> Ensuite, énoncer des statistiques logement à l'échelle nationale ne démontre aucune grande vérité ... Les marchés du logements sont locaux, c'est à l'échelle de bassins de vie qu'il faut examiner la construction. Aussi, c'est totalement absurde de proférer que "C'est la masse qui compte, le reste suit car c'est économique". La question c'est combien, mais où.<br /> <br /> A ce sujet, le Robien si cher à Sharky a peut être fait beaucoup construire, mais mal. Il a pour ainsi dire été victime de son succès. Beaucoup de commercialisateurs de logement ont vendu le Robien comme un simple outil de défiscalisation, avec des dérives conséquentes : logement mal construit, mal placé, avec un calcul de rendement basé sur les plafonds de loyers maximaux autorisés entraînant une forte inflation là où la demande locative est et restera faible, etc. Tout mécanisme fiscal en faveur du locatif privé -conçu par un gouvernement de droit ou de gauche- a finit par provoquer des désordres et par être ajusté à bon escient. Le problème réside en partie dans la difficulté de prise en compte des marchés locaux par ces mécanismes. <br /> <br /> Les problèmes du logement sont très complexes, faisons l'effort de nous renseigner dessus un peu plus que par "combien ça coûte" de l'ami Pernaut avant d'en parler ... Par exemple, ce qu'écrivent Michel Mouillart, Vincent Renard, Thierry Villemin, Bernard Coloos, etc. La revue du Moniteur édite des newsletters mail gratuites qui sont aussi intéressantes que copieuses.
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S
Non, non je les ai inventé!<br /> En fait je les ai piqués à un vilain organisme de Droite qui édite de faux chiffres.<br /> <br /> http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=0&ref_id=NATSOS05202<br /> <br /> Télécharge la série longue en xls.<br /> <br /> Ah le bouclier (parapluie) SRU, je l'attendais celui là. Vaste fumisterie qu'un pays dit riche et moderne qui n'ambitionne que d'obliger chaque commune à avoir 20% de logements pour les pauvres. Quelle ambition et progrès d'avoir 20% (et plus car statistiquement ces familles sont plus nombreuses) de sa population stigmatisée pauvre!<br /> <br /> En plus en tant que gouvernant politique je m'en lave les main du social, j'ai refilé la patate chaude aux communes. Il ne me reste plus qu'à distribuer les bons points aux uns, montrer du doigts les autres et établir des amendes. Déresponsabilisation politique!<br /> <br /> Eh bien non, au delà de l'utopique volonté de vouloir mélanger ensemble l'immiscible (les riches et les pauvres), cela ne fonctionne pas. Ce n'est pas la vision micro qui compte mais la vision et la volonté macro. Et celle ci en matière de logement se traduit par la dispense de permis pour construire du collectif. C'est la masse qui compte, le reste suit car c'est économique. Et le Robien ou le Borloo honnis par vous ont fait bien plus pour la construction de logements collectifs que le SRU.<br /> <br /> C'est là la grande différence entre une Gauche qui plane et une Droite qui obtient des résultats. Vous n'êtes que de petits administratifs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Tout doit rentrer dans vos petites cases étriquées, commune de Gauche, commune de Droite, SRU OK, SRU pas OK, je suis au PS, mais de quel courant, ex Royaliste neo Aubriste mais à tendance Fabiusienne; prenez le formulaire bleu 5A et allez au bureau 92 du 5ème s/sol pour demander.... En vous perdant dans vos petites cases, vous passez à côté de l'essentiel et du schéma global.<br /> <br /> PS: Non Neuilly n'aura pas, ni jamais 20% de logements sociaux. So what? Qu'est-ce qu'on en a à foutre par rapport au nombre de logements collectifs (pas ceux des pauvres uniquement) qui manquent en France? Elle est là la vraie interrogation.<br /> <br /> PSbis: Les Centres "éloignés" en banlieue déservis par bus privés ne sont pas eux surchargés indécents, sales... Alors si les SDF ne veulent pas y aller, c'est leur problème. Ou il faut demander au Maire de Paris ce qu'il fout et qu'il se bouge un peu les fesses? ;-) Ou il ne reste que vos piaules, bons samaritains.
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