Proposition 52 : Etre ferme face aux mineurs violents
La sécurité et la lutte contre la délinquance sont les chevaux de bataille de la droite ; ce sont aussi ses échecs. En effet, sur les quatre dernières années, les agressions sur les personnes ont augmenté de 20%. Cela n’est pas étonnant dans la mesure où la méthode consiste à mettre l’accent sur la répression et les opérations spectacles. C’est dans ce contexte que les nouvelles idées de Ségolène Royal et la proposition 52 constituent des moyens efficaces de lutte contre la délinquance.
Ce que cette proposition apporte de nouveau c’est la prise en considération totale de l’acte de délinquance : elle envisage ses prémisses –c’est la prévention- sa sanction –c’est l’efficacité du jugement- et la construction d’un avenir –ce sont les alternatives à la prison.
En accordant une grande importance à la prévention, Ségolène Royal met l’accent sur le travail de fond et le long terme : il ne s’agit pas de faire chuter les statistiques officielles ou de ne prendre en compte que l’acte de délinquance en lui-même, comme ce qui a été fait jusqu’à présent. Il est au contraire question de désamorcer le problème avant toute manifestation. L’élève présentant des signes de violence sera immédiatement pris en charge et la famille souvent impuissante sera aidée par des professionnels. Il ne faut pas attendre que le jeune passe à l’acte pour l’aider, il faut l’encadrer dès les premiers signes de fragilité.
La proposition 52 c’est aussi une plus grande efficacité et rapidité de la justice pour mineurs. En effet, force est de constater que la sanction en elle-même ne suffit pas. Pour être efficace, elle sanction doit être menée de façon intelligente. Souvent, le jugement traîne et le l’acte demeure impuni pendant un certain temps. C’est pour cette raison que la sanction et le rappel de la loi doivent être faits rapidement et ce, dès le premier acte.
Enfin, face au constat alarmant selon lequel la prison n’empêche pas de récidiver, Ségolène Royal prend en compte l’importance de la « resocialisation ». La sanction ne comporte pas qu’une dimension punitive. Elle doit aussi être l’occasion pour le délinquant de se réadapter à la société et d’y trouver sa place. Dans ces conditions, l’existence d’une structure militaire comme alternative à la prison s’avère d’une grande pertinence. Il est cependant important de noter que ce n’est pas l’unique alternative et que d’autres structures d’accueil tels que les Unités Educatives d'Activités de Jour seraient renforcées. Le choix de la structure doit se faire en fonction des besoins et projets du délinquant. Dans ce contexte, l’encadrement militaire permettrait au délinquant de retrouver une rigueur au quotidien avec une activité physique réelle mais aussi de construire des projets de vie. L’armée offre en effet un large choix de métiers et ceux-ci ne consistent pas selon certains stéréotypes à savoir manipuler des armes mais comportent bien souvent une vraie dimension humanitaire.
Face à l’échec de la droite, la proposition 52 constitue une idée neuve et efficace qui permettrait de lutter contre un souci majeur d’une partie des Français –l’insécurité- et d’enrayer le gâchis d’une jeunesse pleine de potentiel.
Flora Genoux