Mais pourquoi donc y avait-il des gens dans la rue aujourd’hui?
Ah oui, parce c’était « une facilité ». Il faisait beau, y’avait rien à faire, plein de gens sympas, c’était trop facile d'en profiter ! Certaines personnes ont visiblement besoin que la situation leur soit expliquée, comme par exemple les 65% de lecteurs du Figaro qui ne comprennent pas la grève d’aujourd’hui.
Une première petite raison comme ça : le bouclier fiscal. En 2008, l'Etat a reversé 288 millions d'euros aux 756 foyers fiscaux les plus riches dans le cadre du bouclier fiscal, promesse tenue (celle-ci au moins !) du candidat Nicolas Sarkozy. Mais aujourd'hui, au plus fort de la crise économique, certains parlementaires UMP menés par Pierre Méhaignerie et Charles de Courson (Nouveau Centre) ont demandé au gouvernement d'adresser un symbole fort aux Français qui ont du mal à finir les mois. II s'agissait soit de demander une contribution exceptionnelle de 5% des revenus aux Français les plus aisés, soit de revenir (uniquement pour les revenus 2009) sur le bouclier fiscal voté en 2007. Rien de bien révolutionnaire pour des foyers qui gagnent plus de 300 000 ou 400 000 euros par an, et qui ont pour la plupart perdu bien plus en Bourse ces derniers mois !
Nicolas Sarkozy a méprisé ces propositions, qui étaient pourtant issues de ses propres rangs. Il était hier à Ornans, dans le Doubs, où il s’adressait aux ouvriers d’Alstom. Il a déclaré qu’il n’augmenterait pas les impôts, et semblait même indigné que cette proposition pût être soulevée. Extraits de son discours : « Ceux que ça démange oublient que nous sommes engagés dans une compétition. S'il suffisait d'augmenter les impôts pour augmenter la justice sociale, depuis les années qu'on le fait, la France devrait être le pays le plus juste du monde ». Ou encore il refuse d’ « enrichir Monaco, la Suisse et l'Autriche ». « Si c'est pour faire partir tout le monde au lieu d'investir en France... Moi, je souhaite que toutes les entreprises aient des actionnaires comme Martin Bouygues chez vous à Alstom plutôt que des gens qui partent mettre leur argent dans les paradis fiscaux. »
Petite précision chiffrée : les exilés fiscaux ne sont pas revenus, n'en déplaise à Johnny. Pire, ils continuent de partir : 719 foyers fiscaux se sont exilés en 2008, 15% de moins (seulement !) qu'avant la mise en place de la loi TEPA. Cette loi est si efficace que sur les 235 000 foyers qui pouvaient potentiellement demander au Trésor public un remboursement de leur "surplus" d'impôts en 2006-2007, seuls 14 000 foyers ont fait la procédure... A côté de cela, M. Sarkozy a réaffirmé sa volonté de partager la valeur ajoutée entre travail et capital. « Soit ça se fait par la discussion entre vos organisations syndicales et le patronat, soit ça ne se fait pas et là, j'irai par la loi. Jusqu'au bout. » Difficile de savoir qui il espère convaincre avec ces bons mots quand il se montre si rigide sur un véritable acte solidaire.
Le déficit de la France risque d’atteindre 6% du PIB en 2009. La croissance économique n’est pas vraiment sur la pente du redémarrage. Les entreprises ont licenciés quelques milliers de personnes en un mois. Nicolas Sarkozy s'enfonce dans l'autisme et semble s'étonner de la radicalisation des manifestants.
A part ça, il n’y avait aucune raison d’aller manifester.
Une première petite raison comme ça : le bouclier fiscal. En 2008, l'Etat a reversé 288 millions d'euros aux 756 foyers fiscaux les plus riches dans le cadre du bouclier fiscal, promesse tenue (celle-ci au moins !) du candidat Nicolas Sarkozy. Mais aujourd'hui, au plus fort de la crise économique, certains parlementaires UMP menés par Pierre Méhaignerie et Charles de Courson (Nouveau Centre) ont demandé au gouvernement d'adresser un symbole fort aux Français qui ont du mal à finir les mois. II s'agissait soit de demander une contribution exceptionnelle de 5% des revenus aux Français les plus aisés, soit de revenir (uniquement pour les revenus 2009) sur le bouclier fiscal voté en 2007. Rien de bien révolutionnaire pour des foyers qui gagnent plus de 300 000 ou 400 000 euros par an, et qui ont pour la plupart perdu bien plus en Bourse ces derniers mois !
Nicolas Sarkozy a méprisé ces propositions, qui étaient pourtant issues de ses propres rangs. Il était hier à Ornans, dans le Doubs, où il s’adressait aux ouvriers d’Alstom. Il a déclaré qu’il n’augmenterait pas les impôts, et semblait même indigné que cette proposition pût être soulevée. Extraits de son discours : « Ceux que ça démange oublient que nous sommes engagés dans une compétition. S'il suffisait d'augmenter les impôts pour augmenter la justice sociale, depuis les années qu'on le fait, la France devrait être le pays le plus juste du monde ». Ou encore il refuse d’ « enrichir Monaco, la Suisse et l'Autriche ». « Si c'est pour faire partir tout le monde au lieu d'investir en France... Moi, je souhaite que toutes les entreprises aient des actionnaires comme Martin Bouygues chez vous à Alstom plutôt que des gens qui partent mettre leur argent dans les paradis fiscaux. »
Petite précision chiffrée : les exilés fiscaux ne sont pas revenus, n'en déplaise à Johnny. Pire, ils continuent de partir : 719 foyers fiscaux se sont exilés en 2008, 15% de moins (seulement !) qu'avant la mise en place de la loi TEPA. Cette loi est si efficace que sur les 235 000 foyers qui pouvaient potentiellement demander au Trésor public un remboursement de leur "surplus" d'impôts en 2006-2007, seuls 14 000 foyers ont fait la procédure... A côté de cela, M. Sarkozy a réaffirmé sa volonté de partager la valeur ajoutée entre travail et capital. « Soit ça se fait par la discussion entre vos organisations syndicales et le patronat, soit ça ne se fait pas et là, j'irai par la loi. Jusqu'au bout. » Difficile de savoir qui il espère convaincre avec ces bons mots quand il se montre si rigide sur un véritable acte solidaire.
Le déficit de la France risque d’atteindre 6% du PIB en 2009. La croissance économique n’est pas vraiment sur la pente du redémarrage. Les entreprises ont licenciés quelques milliers de personnes en un mois. Nicolas Sarkozy s'enfonce dans l'autisme et semble s'étonner de la radicalisation des manifestants.
A part ça, il n’y avait aucune raison d’aller manifester.
M.P.