Benoît XVI : entre « neutralité » et contrevérité
Propos entendus lors d’une conversation entre un médecin, sur le point de se marier, et un prêtre en mission au Burkina Faso, qui préparait le jeune couple au mariage : le prêtre leur déclare que de toute façon, le préservatif n’est pas efficace car il laisse passer le virus ! Le médecin manque de s’étouffer et entreprend de donner un cours de biologie au prêtre. Le problème n’est pas tant pour le couple en question, extrêmement bien informé sur le sujet, mais pour tous ceux qui n’ont pas forcément le même savoir –en Afrique ou en Europe- et pour qui le discours d’un prêtre a une importance de premier ordre.
Ce qui n’aurait pu être qu’une anecdote qui m’a été rapportée prend une ampleur beaucoup plus importante quand c’est le Pape qui déclare : « Je dirais qu'on ne peut pas résoudre le problème du SIDA avec l'argent, même s'il est nécessaire. On ne peut pas résoudre le problème du SIDA avec la distribution de préservatifs ; au contraire elle aggrave le problème ».
On va me répliquer que les propos du Pape ont été mal interprétés, qu’il ne faisait que répéter la doctrine de l’Eglise concernant la fidélité, qu’il ne faut pas se priver d’une réflexion sur la sexualité…Peu importe : on m’a dit un jour qu’être adulte, c’était être responsable des conséquences de ses actions. Avec cette déclaration, le Pape ne prend pas la responsabilité de ses actions, car ses propos laissent à penser que les préservatifs ne protègent pas et aggravent le problème du SIDA. Ces paroles font surtout preuve d’une ignorance et d’un moralisme assez éloigné des réalités pragmatiques de santé publique. Le Pape est un Chef d’Etat et un leader religieux, il ne peut se permettre de tenir des phrases de ce genre sous le prétexte de la neutralité axiologique.
Sur un continent où 22 millions de personnes vivent avec le VIH et où 1,9 millions de personnes ont été infectées en 2007, l’accès à la prévention, au dépistage et à des soins de qualité est la priorité de la lutte contre le VIH. En termes de prévention, le préservatif reste le seul moyen de lutter efficacement contre le VIH/sida. Les programmes d’abstinence financés par G.W. Bush n’ont d’ailleurs absolument pas fonctionné !
Après la réintégration dans l’Eglise d’évêques intégristes excommuniés, et l’excommunication -approuvée par le Pape- d’une mère pour avoir aidé sa fille de 9 ans à avorter des jumeaux qu’elle portait, jumeaux issus d’un viol de son beau-père (celui-ci la violant depuis ses 6 ans), c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Le Pape en arrive à dépasser Sarah Palin et on se demande où il va s’arrêter…
Ce qui n’aurait pu être qu’une anecdote qui m’a été rapportée prend une ampleur beaucoup plus importante quand c’est le Pape qui déclare : « Je dirais qu'on ne peut pas résoudre le problème du SIDA avec l'argent, même s'il est nécessaire. On ne peut pas résoudre le problème du SIDA avec la distribution de préservatifs ; au contraire elle aggrave le problème ».
On va me répliquer que les propos du Pape ont été mal interprétés, qu’il ne faisait que répéter la doctrine de l’Eglise concernant la fidélité, qu’il ne faut pas se priver d’une réflexion sur la sexualité…Peu importe : on m’a dit un jour qu’être adulte, c’était être responsable des conséquences de ses actions. Avec cette déclaration, le Pape ne prend pas la responsabilité de ses actions, car ses propos laissent à penser que les préservatifs ne protègent pas et aggravent le problème du SIDA. Ces paroles font surtout preuve d’une ignorance et d’un moralisme assez éloigné des réalités pragmatiques de santé publique. Le Pape est un Chef d’Etat et un leader religieux, il ne peut se permettre de tenir des phrases de ce genre sous le prétexte de la neutralité axiologique.
Sur un continent où 22 millions de personnes vivent avec le VIH et où 1,9 millions de personnes ont été infectées en 2007, l’accès à la prévention, au dépistage et à des soins de qualité est la priorité de la lutte contre le VIH. En termes de prévention, le préservatif reste le seul moyen de lutter efficacement contre le VIH/sida. Les programmes d’abstinence financés par G.W. Bush n’ont d’ailleurs absolument pas fonctionné !
Après la réintégration dans l’Eglise d’évêques intégristes excommuniés, et l’excommunication -approuvée par le Pape- d’une mère pour avoir aidé sa fille de 9 ans à avorter des jumeaux qu’elle portait, jumeaux issus d’un viol de son beau-père (celui-ci la violant depuis ses 6 ans), c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Le Pape en arrive à dépasser Sarah Palin et on se demande où il va s’arrêter…
Camille S.