Agir vraiment contre la crise (I) : le plan du PS pour la France

Publié le par Section socialiste de Sciences-Po


Le Parti socialiste a annoncé mercredi 21 janvier son plan de relance alternatif. Erreur de calendrier diront certains : les propositions du PS arrivent plusieurs mois après le déclenchement de la crise et le lendemain de l'investiture de Barack Obama. Il n'est pas étonnant que ce plan n'ait pas eu la couverture médiatique nécessaire. Il aurait sans doute été préférable de le présenter à quelques jours de la grande mobilisation du jeudi 29 janvier, qui verra aussi la participation de Martine Aubry à l'émission A vous de juger sur France 2. C'est la raison pour laquelle l'équipe du blog a décidé de vous détailler les principales axes de notre plan de relance, et d'en débattre avec vous dans les commentaires.

Nous contestons tout d'abord la logique du plan de relance du gouvernement. Il repose sur une mauvaise analyse de la crise systémique que nous traversons. Cette crise est le fruit d'une évolution du capitalisme financier totalement dérégulé. Nicolas Sarkozy, au-delà des voeux pieux, n'a pris aucun acte significatif visant à corriger le système. A sa décharge, il doit avoir des problèmes de conscience lorsqu'il critique corps et âme l'échec des subprimes qui a généralisé et aggravé l'endettement de la population américaine... alors que son programme de 2007 contenait une déclinaison française du système des subprimes.

Deuxième erreur fondamentale du plan Sarkozy : il ne tient pas compte de la détresse sociale vécue par nos concitoyens et de l'accroissement des inégalités dans notre pays. En dehors des primes pour acheter des voitures neuves (mesure très utile pour des gens qui n'ont plus de quoi se nourrir !), le plan gouvernemental ne propose aucune mesure de soutien immédiat au pouvoir d'achat des Français. Sarkozy s'est concentré sur le moyen terme, avec l'objectif d'accroître la croissance potentielle de la France afin de pouvoir bénéficier du retour de la croissance effective en 2010 ou 2011. Ce n'est pas condamnable en soit, mais c'est absolument insuffisant !

Enfin, dernière grosse lacune du plan gouvernemental (pour laquelle le gouvernement n'est pas le seul fautif) nous estimons que la relance doit être coordonnée avec nos partenaires européens. C'est ce que nous proposons avec nos partenaires du PSE. Officiellement, Sarkozy a tout fait pour (réunion d'urgence avec Brown, Merkel et consorts à l'Elysée, co-organisation du G20 entre autres), mais au final, il a échoué.



C'est dans ce contexte que le PS présente son contre-projet, qui se veut opérationnel, massif et durable. Il repose sur "deux jambes" pour reprendre l'expression de Martine Aubry : d'un côté, le soutien aux revenus de la population à court terme, et de l'autre côté, le soutien à l'investissement pour relancer la croissance française. Nous ne sommes bien entendu pas au pouvoir, donc il a peu de chance d'être mis en oeuvre. Certaines mesures sont pourtant complémentaires avec ce qui existe déjà, pour l'intérêt de tous. Notre plan se veut aussi responsable : il est chiffré à hauteur de 50 milliards d'euros (2,5% du PIB, conformément à ce que nos voisins mettent en place et aux recommendations du FMI) et financé. Nos prochains articles vous présenteront le détail de nos propositions.

Val
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V
Là je ne comprends vraiment pas où tu veux en venir. <br /> De manière générale, on évite les insultes sur le blog...
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L
ah ha ah <br /> <br /> Quand Camus se fait courser par ses "potes"<br /> <br /> Bien fait pour cet salop<br /> <br /> http://www.fdesouche.com/articles/21737#comments
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